Vincent doit mourir, titre pas si programmatique que cela, de Stéphan Castang, raconte le parcours du graphiste Vincent – on est loin de la légèreté de Vincent n’a pas d’écailles ! Mais c’est aussi un film fantastique parce qu’il travaille sur les effets d’un regard et n’oppose pas de cause rationnelle, sauf à aller du côté du complotisme. C’est ainsi une réflexion sur la violence actuelle et certainement, implicitement, de nouveaux comportements post Covid-19, post confinement, et une nouvelle manière de relation à l’autre qui semble faire aller l’humain du côté du monstre, ou ici du zombie. C’est ainsi que, contre toute attente, une relation « humaine », qu’on peut caractérisée d’amoureuse, naît, sauf qu’elle est, elle aussi, enfermante, Margot n’échappant pas au phénomène par endroits, et leur désir étant empêché par des menottes. Malgré des moments burlesques, c’est une tension tout au long qu’une romance adoucit à peine, pour un peu apporter d’humanité (à ce qu’il en reste aux personnages)….
Source: L'Humanite May 23, 2023 04:36 UTC