Réservé aux abonnésDÉCRYPTAGE - Fidèle allié d’Israël, Friedrich Merz était déjà critiqué par son partenaire social-démocrate et par une opinion de plus en plus choquée par la crise humanitaire à Gaza. Depuis des mois, la dégradation de la situation humanitaire à Gaza et la poursuite obstinée du confit par Israël empoisonne la vie politique allemande, dans un pays traumatisé par le nazisme et où la sécurité d’Israël relève de la « raison d’État ». L’annonce, jeudi par Emmanuel Macron, d’une reconnaissance par la France d’un État palestinien a accentué la pression sur le gouvernement de Friedrich Merz qui, accusé de passivité, fait face dans ses propres rangs à une rébellion de plus en plus ouverte. Dès midi, la chancellerie a dû rappeler dans un communiqué que Berlin « n’envisage pas, à court terme, de reconnaître un État palestinien » , renvoyant cette issue à un règlement négocié du conflit. Outre un cessez-le-feu, la libération des otages, un désarmement du Hamas et un arrêt de la colonisation en Cisjordanie, l’Allemagne demande à Israël « d’améliorer immédiatement et de manière drastique la situation humanitaire catastrophique à Gaza ».

Source: Le Figaro July 25, 2025 16:25 UTC