Pour ce faire, les chercheurs se sont rendus dans le sud-ouest du Kenya, dans la réserve nationale du Masai Mara. Les auteurs ont aussi prélevé et analysé les fèces des hippopotames, et l’herbe des zones où ils aiment faire bombance. Lesquels, libérant dans l’eau le produit de leur digestion puis agitant le tout en s’ébrouant, seraient une véritable «pompe à silicium» pour les microalgues de la rivière Mara. «Le lac Victoria, où se jette la rivière Mara, peut survivre plusieurs décennies sur ses réserves de silicium», admet dans un communiqué Jonas Schoelynck, premier auteur de l’étude. Or la pêche est une source de nourriture importante pour les populations du lac Victoria.» Sans crottes d’hippopotames, les diatomées pourraient disparaître; les poissons mourir; et les hommes avoir faim.
Source: Le Figaro May 02, 2019 14:34 UTC