Le gouvernement gabonais a dénoncé mardi l’enquête par une juge d’instruction en France sur d‘éventuels crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales au Gabon après la victoire controversée d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016. En septembre 2016, une plainte avait été déposée en France par un Franco-Gabonais, qui souhaite garder l’anonymat, pour “arrestation et détention arbitraire en bande organisée, torture et actes de barbarie en bande organisée, tentative d’assassinat et crime contre l’humanité”. Selon le communiqué, “les faits évoqués par les avocats du plaignant résultent de procédures classiques de maintien et de rétablissement de l’ordre public”. Le dépôt de cette plainte avec constitution de partie civile avait automatiquement conduit à l’ouverture, le 20 avril 2017, par le parquet de Paris d’une enquête confiée à une juge d’instruction. Le communiqué dénonce “l’aventure ambigüe” des deux avocats du plaignant, Me William Bourdon et Me Eric Moutet, soucieux de “maintenir un climat permanent de tension au Gabon et de nuire aux relations entre la France et le Gabon”.
Source: L'Humanite July 04, 2017 18:33 UTC