Delphine Horvilleur : En vous entendant le prononcer, je me dis que c’est extraordinaire que le mot homme soit contenu dans le mot hommage. D. H. : Notre époque, du fait des prouesses de la médecine, veut qu’on tienne la mort à distance. Mais quand la mort surgit, la seule arme qu’il nous reste, à nous vivants, c’est de mettre des mots. La condition dramatique du sans-domicile-fixe c’est qu’il est, dès son vivant, désinséré du collectif. Car ne pas pouvoir leur donner de nom et de visage, c’est une déshumanisation pour nous tous.
Source: La Croix March 26, 2021 16:30 UTC