Dans un ouvrage qui vient de paraître au Seuil – Le Marché halal ou l’invention d’une tradition –, l’anthropologueFlorence Bergeaud-Blackler analyse la montée en puissance récente d’un « marché halal » dont les frontières débordent l’abattage rituel. Comment est-on passé de l’abattage rituel, des boucheries halal à une économie « globalisée » islamique incluant les cosmétiques, l’habillement ou les voyages ? De fait, si la notion théologique est ancienne – halal désigne dans le droit islamique ce qui est permis –, le « marché », lui, est récent. C’est ainsi que de l’ « eau halal » est mise sur le marché, « embouteillée dans un environnement indemne ». À lire aussi : L’or certifié compatible avec la finance islamique« Ce marché est à la fois et indissociablement économique et religieux.
Source: La Croix January 31, 2017 12:41 UTC