Des protestataires ont envahi le Parlement arménien à Erevan, le 10 novembre 2020 / AFP«Démission!», «traître à la Nation»: l'annonce en pleine nuit par le Premier ministre arménien Nikol Pachinian d'un accord de cessez-le-feu au Nagorny-Karabakh consacrant la victoire militaire de l'Azerbaïdjan a été accueillie par des cris de rage et de dépit à Erevan. Des groupes d'hommes en colère font leur apparition dans les rues, marchant d'un pas vif en vociférant, ils envahissent la chaussée. Cris, insultes, invectives... le Premier ministre est la principale cible de toute cette hargne: «Pachinian démission!», scandent des centaines d'émeutiers, rassemblés devant le siège du gouvernement, dont ils forcent peu après l'entrée. Deux slogans reviennent en boucle: «Le Karabakh est à nous!», et «Nikol (Pachinian), traître!». Ça crie, ça se pousse, puis ça retombe aussi vite, un étrange mélange entre profonde colère, agressivité et découragement.
Source: La Croix November 10, 2020 04:52 UTC