Les collaborateurs du local d’injection observent les ravages de cette forme de cocaïne solide au potentiel hautement addictif. Si l’arrivée du «caillou» a profondément impacté leur quotidien, il ne leur a pas fait perdre le sens de leur travail«Tous les jours, on assiste en direct à la destruction d’êtres humains avec qui on avait créé un lien de confiance, à qui on s’était attaché. Depuis la déferlante du crack à Genève aux alentours de 2020, ce père de famille de 43 ans, formé dans l’humanitaire, est témoin des ravages provoqués par la consommation compulsive de cette forme de cocaïne solide, qui se fume, sur des usagers jusqu’ici accros à l’héroïne ou aux antidépresseurs. Un phénomène attendu, redouté, mais dont l’ampleur et la rapidité ont surpris. «Aujourd’hui, tout le monde se réveille, mais lorsqu’on a tiré la sonnette d’alarme il y a trois ans, aucun partenaire n’a réagi, on était les seuls au front, avec la police», lâche Olivier, non sans une pointe d’amertume.

Source: Le Temps January 19, 2024 04:05 UTC