Maître d’œuvre du Centre d’études des problèmes humains (CEPH), une préfiguration de la célèbre fondation pour l’étude des problèmes humains dite Fondation Carrel, Coutrot a posé les « bases du transhumanisme » dans le cadre d’entretiens tenus à l’abbaye de Pontigny en mai 1939. L’auteur de De quoi vivre se place délibérément dans une perspective évolutionniste en soulignant que l’homme s’est non seulement « transformé », mais qu’il est « transformable » et se « transformera ». Articulé comme le transhumanisme coutrotien à une perspective évolutionniste, le transhumanisme actuel, tourné vers l’avènement de « l’homme augmenté » ou du « posthumain », privilégie la technologie pour aboutir au résultat escompté. Ses maîtres mots sont « améliorer », « réparer », « perfectionner », des termes couramment usités en matière de médecine ou de science. Ainsi entendu, le projet transhumaniste pourrait se lire comme une nouvelle étape du progrès et s’inscrire dans une forme de continuité...
Source: L'Humanite September 13, 2023 04:33 UTC