Une musique dont le philosophe et musicien Adorne disait: voilà de la musique utilitaire qui se laisse utiliser! On est dans la distanciation (Verfremdungeffekt), une des bases du théâtre de Brecht, que Robert Wilson fait sienne de son style tout à la fois épuré et dense. Côté musical, dès les quatre premiers accords de l’ouverture donnés sous l’impulsion et la direction de Stefan Rager et Hans-Jörn Brandenburg, la tension dramatique s’installe. L’orchestre d’une dizaine de virtuoses se joue de cette partition riche et intense, étoffée d’apports du jazz et du cabaretet enrichie de nombreux sons et bruitages extrêmement bien réglés entre scène et plateau. C'était au Théâtre des Champs-Elysées.
Source: L'Humanite November 07, 2016 10:32 UTC