Les décrets adoptés dans le cadre de l'état d'urgence ont eu un "impact négatif sur les conditions de garde à vue dans les locaux de la police et sur les droits des détenus", s'alarme HRW dans un rapport de 47 pages. Un homme, Eyüp Birinci, a affirmé au procureur de la République d'Antalya (sud) que des policiers l'avaient "frappé sur la plante des pieds, sur le ventre" et menacé de le "castrer", selon HRW qui reproduit son témoignage. HRW fait état dans son rapport d'un "climat généralisé de peur" depuis la tentative de coup d'Etat militaire qui a secoué la Turquie dans la nuit du 15 au 16 juillet. L'état d'urgence permet notamment d'allonger la durée légale de la garde à vue à 30 jours. Plus de 35.000 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur la tentative de putsch, a indiqué samedi le ministre de la Justice Bekir Bozdag.

Source: La Croix October 25, 2016 14:37 UTC