C’est sous très haute surveillance que les 165 députés du parlement sénégalais devaient voter lundi une loi permettant le report des élections présidentielles sine die. Une loi qui doit confirmer un décret du président Macky Sall annoncé la veille du lancement officiel de la campagne électorale et qui a aussitôt été dénoncé comme un «coup d’Etat institutionnel». Macky Sall a prétexté un «différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel» sur la validation des candidatures risquant «de gravement nuire à la crédibilité du scrutin» pour suspendre le processus électoral. «Macky Sall veut s’arroger un troisième mandat illégalement», juge Habib Diop, secrétaire national adjoint du Pastef chargé de la stratégie et de la prospective. Si l’élection prévue le 25 février devait se tenir, «il n’y a aucun doute que notre candidat l’emporterait», estime Habib Diop qui est par ailleurs le coordinateur du Pastef en Suisse où il réside.

Source: Le Temps February 05, 2024 22:25 UTC