Un brouillard épais imprègne les rues de New Delhi le 5 novembre 2020 / AFPChaque année, la saison redoutée de la pollution fait affluer les patients à l'arrivée de l'hiver chez les pneumologues de New Delhi mais elle risque cette fois de décupler les effets d'une autre calamité: le coronavirus. Dans sa petite clinique «Respirez mieux», le Dr Davinder Kundra se fait du souci pour les 20 millions d'habitants de la capitale. «Exposés à la pollution accrue, les patients souffrant d'une maladie pulmonaire chronique obstructive sont susceptibles de développer des formes plus graves de l'infection», observe le Dr Kundra. New Delhi connaît des concentrations effrayantes de PM2,5, particules fines qui peuvent pénétrer dans le système sanguin via les poumons, entraînant de l'asthme, des cancers des poumons ou des maladies cardiaques. Les médecins de New Delhi n'ont guère d'autre recours que de recommander le port du masque et l'utilisation en intérieur de purificateurs d'air --que beaucoup n'ont pas les moyens de se payer.
Source: La Croix November 08, 2020 08:15 UTC