Revoilà Leïla Martial sur le devant de la scène, avec un CD étourdissant, Warm Canto, sorti sur le label indépendant Laborie Jazz, que nous saluons pour son attention aux jazzwomen. En véritable instrumentiste, Leïla Martial maîtrise son organe, dont elle semble extraire tout ce qui est possible, et même l’impensable. Après son concert au Duc des Lombards (jeudi), Baa Box enchantera entre autres, en juin, Rio Loco et le Montreuil Jazz Festival, puis, en juillet, le Paris Jazz Festival, le Festival Radio France Montpellier et Jazz in Marciac, « son école, sa maison ». Leïla pourrait être l’héritière de Bernard Lubat ou de l’intrépide (et regrettée) Annick Nozati, pour l’audace de sa créativité et pour sa conscience sociale. La funambule des cordes vocales dédie son art « aux oubliés du système, à toutes les victimes du mondialisme ».
Source: L'Humanite May 02, 2019 18:00 UTC