Il n’y a qu’à penser à l’art d’écrire qui ne peut être enseigné qu’après un autre, celui de lire. Désormais avant de lire pour autrui, on lit pour soi, sans même remuer les lèvres. Une rage de lire, surtout lorsqu’on n’a qu’un seul désir, «pratiquement irréalisable, complètement déraisonnable, utopique: être écrivain». Tel fut le cas du jeune Michel Ragon (1924-2020) dont la formidable histoire est contée par un non moins formidable Thierry Maricourt. Michel Ragon deviendra écrivain, critique d’art et historien tout en demeurant capable, en bon lecteur qu’il fut dès le départ et sa vie durant, de laisser parler les autres.
Source: Le Courrier February 29, 2024 16:29 UTC