Sans coup férir, le tangible savoir des Lumières rejoignait celui virtuel de gamers en recherche d’un monde parallèle. Alors que, hier encore, nous vantions les mérites d’un avant, vierge de toute numérisation, un monde virtuel s’installait en guide suprême du savoir. L’«Universalis» des Lumières devenait le jouet d’un monde virtuel loin de l’académiquement correct. Concepteurs de plateformes – automatisées, robotisées ou encore conversationnelles –, ces faiseurs de savoir comblaient un vide demandeur de prestations toujours plus sophistiquées. Qu’elles restent à l’affût de ce qui peut les sublimer et, surtout, qu’elles s’activent à redonner tout son sens à un savoir, où l’artificiel laisserait la préséance à une intelligence à jamais universelle!
Source: Tribune de Genève March 11, 2023 10:10 UTC