On pénètre dans la maison de Maurice Genevoix (1890-1980) comme on entre dans un livre aux pages jaunies, qui embaume l’atmosphère de cette odeur singulière produite par les particules de poussière. À Maurice Genevoix, la patrie enfin reconnaissanteToute l’humanité de l’auteur, si palpable dans son œuvre, charge les murs, tapissés de papiers peints fleuris ou d’épaisses toiles, de la bâtisse acquise en 1928 avec l’argent du prix Goncourt, obtenu trois ans plus tôt pour Raboliot. Une maison aux « vertus thérapeutiques »Au cours de sa vie, Maurice Genevoix ne trahira jamais son attachement pour les Vernelles, où sa fille Sylvie naîtra en 1944. « Maurice Genevoix est un virtuose des choses vues »Dans cet écrin de verdure sculpté au pied du fleuve, son inépuisable source d’inspiration, il a reçu Maurice de Vlaminck ou Marcel Pagnol, « son grand copain », avec lesquels il partageait son amour de la nature. « Maurice Genevoix désirait que la maison reste un lieu de vie pour sa famille, mais quelques fois par an, nous pourrions organiser des visites, des lectures ou des expositions », explique Julien Larère-Genevoix, ému d’avoir vu un millier de personnes assister au spectacle Maurice Genevoix.
Source: La Croix November 10, 2020 15:00 UTC