Si le baiser romantique est, comme le déclamait Cyrano de Bergerac, « un instant d’infini qui fait un bruit d’abeilles », les archéologues sont confrontés à un problème de taille : un bruit d’abeille laisse peu de traces derrière lui. On y découvre des mentions claires de baisers sur les lèvres, à visée romantique ou sexuelle. Ces résultats reculent d’un millénaire l’âge des premières traces écrites de french kiss, précédemment attribuées à des textes indiens datant d’il y a 3 500 ans. Cette pratique pourrait même être bien plus ancestrale encore : une statue préhistorique sculptée il y a environ 11 000 ans, dite « des Amants de Ain Sakhri », semble déjà figurer un baiser. Bien avant, donc, que les textes antiques ne commencent à bourdonner de ces petits « instants d’infinis ».
Source: L'Humanite May 30, 2023 10:23 UTC