En Russie, ce ne sont pas tant les opposants à la guerre en Ukraine qui inquiètent le pouvoir, mais ses partisans les plus fervents – ces «turbo-patriotes» qui n’hésitent pas à accuser ouvertement l’Etat d’incurie et de faiblesse. Comme dans d’autres affaires de ce genre en Russie, on ne saura probablement jamais le fin mot sur la mort violente de Prigojine et de ses éventuels commanditaires. Mais là où le porte-parole du Kremlin a raison, c’est que le patron de Wagner n’est pas un opposant russe typique. D’autres préfèrent parler de «parti de la guerre», un conglomérat de plus en plus actif composé de militaires, de membres des «services» et de militants nationalistes et d’extrême-droite qui jugent les actions du Kremlin trop molles et l’armée trop incompétente pour mener une «vraie guerre» en Ukraine. Depuis le début de son invasion, leur opposition était la seule qui était tolérée en Russie.
Source: Le Temps August 26, 2023 21:03 UTC