L'idée aurait consisté à utiliser 27 des 73 sièges libérés par le Royaume-Uni pour élire des députés sur une circonscription représentant l'ensemble du territoire de l'Union. Les opposants y voyaient, au contraire, le début d'une dangereuse dérive fédéraliste, pour les plus souverainistes. Mais en profondeur, c'est surtout une bataille stratégique qui se joue pour le contrôle du futur exécutif européen. Les listes transnationales, en perturbant une mécanique qui lui bénéficie, « auraient pu fragiliser la position dominante du PPE », décrypte une source bruxelloise. « Le PPE a défendu sa rente », tacle une autre qui pointe le fait que le rejet des listes transnationales s'est fait avec le soutien des nationalistes et des conservateurs britanniques sur le départ.
Source: Les Echos February 07, 2018 18:00 UTC