Il y a en revanche une gauche qui accepte et légitime la violence à l’encontre de l’État ou du «système». Violence anarchiste, violence révolutionnaire, violence contre l’ordre établi…, une telle tradition a toujours existé à gauche, depuis le XIXe siècle, et c’est clairement à celle-ci que renvoient les groupes d’activistes qu’on voit à l’œuvre dans ces manifestations. Se rebeller contre l’arbitraire et l’usage de la violence par l’État est tout à fait légitime dans le cas où celui-ci est autoritaire. Et le mouvement des «gilets jaunes» l’a montré de manière spectaculaire, même s’il correspond à une autre manière de faire de la politique bien évidemment. Elle est même reconnue comme inhérente à notre époque voire comme un mal nécessaire face à la «violence du capitalisme» ou à la «violence de l’État».
Source: Le Figaro May 02, 2019 17:13 UTC