«Au cours des dernières décennies, la globalisation a ouvert de nouvelles possibilités d’évasion exploitées par les multinationales et grandes fortunes de la planète», poursuit l’économiste américain, Prix Nobel d’économie 2001. En dix ans, la fraude fiscale internationale a été divisée par un facteur de 3, à la suite de l’introduction de l’échange automatique, selon cette étude qui s’appuie sur les travaux d’une trentaine de chercheurs. En 2013, les ménages détenaient l’équivalent de 10% du PIB mondial dans des paradis fiscaux et environ 5% de ce montant était déclaré. Après 2016 et le déploiement de l’échange automatique, la richesse parquée dans ces lieux à faible fiscalité a continué à représenter 10% du PIB mondial, mais le taux de déclaration est passé à 75%. «C’est un succès qui mérite d’être célébré» même si l’échange automatique contient des failles qui continuent à être exploitées par les fraudeurs, résume Gabriel Zucman en présentant ce rapport aux médias.

Source: Le Temps October 23, 2023 02:30 UTC