Entre silence et ambiguités, la Suisse est en perte de cohérence et de crédibilité et elle peut oublier son offre diplomatique de «bons offices», écrit, lapidaire, Mario Carera, ancien directeur de la DDC en PalestineMario Carera Ex-directeur du bureau de la Direction suisse du développement et de coopération en Palestine, 2004-2009Alors que la situation empire avec les bombardements israéliens et 800 000 civils déplacés à Gaza, et des tirs de roquettes du Hamas sur Tel-Aviv, la diplomatie bouge dans différentes instances: la Cour internationale de justice (CIJ, la plus haute juridiction de l’ONU) ordonne à Israël d’«arrêter immédiatement son offensive militaire» à Rafah, de faciliter l’accès humanitaire et somme le Hamas de libérer les otages du 7 octobre. Début mai, à l’Assemblée générale de l’ONU, une écrasante majorité de pays (143) ont voté pour l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU, 9 ont voté contre (dont les Etats-Unis et Israël) et 25 se sont abstenus dont la Suisse. Ce vote «réaffirme le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris son droit à un Etat de Palestine indépendant».
Source: Le Temps May 28, 2024 21:08 UTC