Le président de la République accepte l’idée d’inscrire la Corse dans la Constitution, mais refuse la co-officialité de la langue corse et un statut qui éloignerait davantage l’île des collectivités métropolitaines en la rapprochant de celles d’outre-mer. « Je vous annonce solennellement que je suis favorable à ce que la Corse soit mentionnée dans la Constitution », a-t-il annoncé en évoquant une refonte de l’article 72 de la Constitution, qui régit les autres collectivités territoriales métropolitaines. Le président de la République a ainsi rappelé que l’île est déjà la collectivité « la plus décentralisée de la France métropolitaine », avec quatre statuts particuliers depuis 1982. Son propos a oscillé entre affirmation que « la Corse est au cœur de la République » et éloge de ses « spécificités », reprenant le terme régionaliste d’« émancipation de la Corse ». Soulignant que « la langue corse est la langue régionale la plus soutenue et la plus enseignée », il a néanmoins demandé que « le bilinguisme soit pleinement reconnu et développé ».
Source: La Croix February 07, 2018 16:41 UTC