Certains sur le marché spéculent désormais sur une première hausse n'intervenant qu'en 2020, soit au-delà du mandat du président de la BCE, Mario Draghi, qui prendra fin en octobre 2019. Car derrière la confiance affichée sur les prix, Mario Draghi a dû reconnaître les nombreuses turbulences affectant la conjoncture, allant des "facteurs géopolitiques" au "protectionnisme" croissant en passant par la fébrilité des marchés financiers. Les derniers développements économiques, marqués par une cascade d'indicateurs décevants, suggèrent "une dynamique de croissance plus faible qu'auparavant", a résumé M. Draghi. "La BCE a coupé le pilotage automatique et revient à une politique monétaire +à vue+. Pour l'instant, elle conserve autant de cartes que possible pour garder une flexibilité maximale", résume Carsten Brzeski, de la banque ING.
Source: La Croix December 13, 2018 16:07 UTC