"Je milite par la marche car je ne veux pas répondre par la violence": cinq ans après les sept assassinats perpétrés en France par son frère Mohamed au nom d'Al Qaïda, Abdelghani Merah continue sa longue marche contre la montée de l'intégrisme religieux, avant son arrivée prévue dimanche à Paris. Une carte de France et un téléphone portable pour seules boussoles, il suit le parcours de "la marche pour l'égalité et contre le racisme", organisée en 1983 après le meurtre raciste d'un enfant de 13 ans. "En général les gens me disent +Bravo pour ce que tu fais et merci pour la France+", sourit Abdelghani qui se définit comme "un laïc" qui marche pour "éveiller les consciences". - Une 'jeunesse perdue' -Avant d'enfiler ses chaussures aux semelles usées par le bitume il ne déroge pas à son "rituel quotidien", enroulant des pansements sur ses orteils endoloris. Cette étape finale est toutefois mal perçue par certaines familles endeuillées par les actes de son frère.

Source: La Croix March 18, 2017 15:00 UTC