L’Union européenne est la bonne réponse à la guerre déclenchée par Vladimir Poutine pour mettre l’Ukraine à genoux et imposer sa volonté aux démocraties occidentales. Il ne s’agit pas, en écrivant cela, de tirer un trait sur les échecs passés de l’UE et sur certaines limites inhérentes à cette construction complexe à 27, respectueuse depuis sa création des choix démocratiques de chacun de ses membres. Il ne s’agit pas, non plus, de croire que tous les pays du continent ont nécessairement vocation à intégrer un jour cette «Fédération d’Etats-nations», pour reprendre les mots de Jacques Delors, l’ancien président français de la Commission. Il s’agit juste d’être réaliste: l’ampleur du défi géopolitique, économique et humanitaire qui se joue à Kiev, Kharkiv, Odessa ou Marioupol exige, pour être surmonté, une cohésion à toute épreuve face à la froide et meurtrière détermination du Kremlin.
Source: Le Temps March 12, 2022 02:20 UTC