Différents acteurs de l'état d'urgence dressent un bilan "contrasté" de son efficacité, 20 mois après sa mise en oeuvre au soir des attentats de novembre 2015. "L'état d'urgence, c'est de l'orpaillage, il faut brasser beaucoup de boue avant de trouver quelques pépites", résume un haut-fonctionnaire, sous couvert d'anonymat. Si l'ex-député PS salue l'inédite coordination entre les différents services de l'Etat lors des réunions organisées sous l'égide des préfets de département, il estime que l'état d'urgence présente "un bilan contrasté". "L'état d'urgence, aujourd'hui, est d'abord une mesure politique destinée à la population." Mesure emblématique de l'état d'urgence, le nombre de perquisitions administratives est passé de 3.591 entre le 14 novembre 2015 et le 25 mai 2016, à 591 entre le 21 juillet et le 21 décembre 2016, puis 141 entre le 22 décembre 2016 et le 15 juin dernier.

Source: La Croix July 03, 2017 16:07 UTC