On peut toujours s’imaginer à Beverly Hills au volant d’une Ferrari, en pleine conversation téléphonique alors que le feu vient de passer au vert. Avec un peu d’imagination, être le héros d’une sorte de clip people n’est pas si difficile que ça. La fiction, depuis la nuit des temps, est faite pour ça. Le roman de Mike Kleine joue avec ses pouvoirs, poussés jusqu’à l’absurde, autrement dit l’insignifiance : la confusion entre fantasme et récit, entre se faire du cinéma et écrire de la littérature. On se délectera donc des aventures de ce jet-setteur de téléréalité que Mike Kleine manipule jusqu’à épuisement, et lâche quand même, à la toute fin, face à l’infini du ciel.
Source: L'Humanite May 02, 2019 09:00 UTC