Les chambres à gaz tournaient à plein régime ; Irene et Joseph se baignaient dans la Sola. Les SS brûlaient des hommes, des femmes et des enfants vivants dans les fosses ; Irene et Josef ramassaient des myrtilles dont elle faisait des confitures. Dans les cocktails de la « nazi society » organisés dans la capitale argentine, Eichmann évoque ses funestes exploits – 6 millions de morts – au cours de conférences auxquelles les nostalgiques du Troisième Reich se pressent. Le contraste entre sa fin de vie miteuse – petit vieux pathétique dévoré par la paranoïa – et sa légende urbaine au fil des années 1970 est saisissant. Alors que la presse du monde entier l’imagine baron de la drogue ou grand industriel, le bourreau se terre dans la banlieue de Sao Paulo.
Source: La Croix September 20, 2017 19:07 UTC