Moins spectaculaire qu’en France ou en Allemagne… mais pas encore tout à fait terminée, la révolte agricole gronde aussi dans nos campagnes. Alors que la Suisse est connue pour son parlement à forte représentation paysanne, qu’est-ce qui fâche nos agriculteurs? «On ne sera bientôt plus que des esclaves sur des terres qui ne nous appartiennent plus.»Pour André Muller, producteur de lait au Mont-sur-Lausanne et représentant du syndicat paysan Uniterre, il est grand temps que les agriculteurs se révoltent contre des revenus toujours plus bas qui ne couvrent plus les prix de production depuis longtemps. Une situation qui rend les paiements directs indispensables à la survie de l’agriculture, alors que ce n’est pas leur rôle. Les transformateurs et distributeurs sont pointés du doigt pour leurs pratiques commerciales qui maintiennent les prix à un niveau trop bas, tandis que les agriculteurs doivent faire face à une bureaucratie croissante et à des normes environnementales strictes.

Source: Le Temps February 06, 2024 22:29 UTC