Entre masculinisme populiste et lesbianisme politique, il se joue en Corée du Sud une guerre des sexes aux conséquences tragiques. Depuis presque une décennie, dans ce pays que l’on connaît surtout, en Occident, pour sa K-pop, ses K-dramas, ses K-cosmetics et ses téléphones portables, les violences faites aux femmes se radicalisent, le taux de suicide chez ces dernières est le plus élevé du monde, et le taux de natalité a atteint les tréfonds des classements mondiaux. Encore structurée par le confucianisme – une philosophie fondée sur la prééminence des individus de sexe masculin –, cette société pourtant ultramoderne voit se succéder les «faits divers» de violence masculiniste, auxquels répondent des manifestations féministes toujours plus radicales sur les réseaux sociaux et dans la rue. Une polarisation des fronts qui s’accélère à mesure qu’elle est instrumentalisée de part et d’autre de l’échiquier politique. Lire aussi: K-pop, l’impitoyable usine à groupes
Source: Le Temps March 01, 2024 20:10 UTC