Ce dimanche, le président du Salvador, Nayib Bukele, brigue un second mandat consécutif, même si la Constitution le lui interdit. Soutenue par la population soulagée, sa politique sécuritaire répressive viole pourtant les droits de milliers de SalvadoriensDiego Calmard San Salvador et SoyapangoPlus d’un an qu’il n’a pas vu son fils. Ce jour-là, lors d’une descente à Soyapango, banlieue mal famée de San Salvador, des policiers surprennent Jonathan sur sa PlayStation jouant à Fortnite, un jeu de combat virtuel. «C’est un jeu de pandilleros, ça!» l’accusent les policiers, du nom des membres de ces gangs qui ont terrorisé le Salvador pendant près de trente ans. Une opération couronnée d’un succès fou: pays le plus dangereux de la région avec 3346 assassinats en 2018, le Salvador ne déplorait que 193 morts en 2023.
Source: Le Temps February 03, 2024 23:24 UTC