Un groupe de hackers russes utilisant le rançongiciel Lockbit 2.0 semble avoir enfreint une règle non écrite mais importante dans le milieu, qui veut que les pirates informatiques russes ne s’en prennent pas à des personnes ou des entités de leur pays. Le groupe en question, qui serait aussi à l’origine du vol de données médicales dans le canton de Neuchâtel en mars dernier, a récemment mené une attaque informatique contre une société fiduciaire basée dans les îles Caïmans. Des dizaines de milliers de documents issus des serveurs de Genesis Trust & Corporate Services, basée à George Town, la capitale de cet archipel des Antilles britanniques, ont ainsi été mis en ligne sur le darkweb, avant d’être retirés ces derniers jours. Or ces fichiers, dont Le Temps a pu consulter des extraits, montrent que cette fiduciaire a créé des trusts et autres structures offshore pour des individus de nombreuses nationalités, dont des Russes.

Source: Le Temps April 22, 2022 12:51 UTC