Alors que la Suisse débat des tirs sur le (grand méchant) loup, Genève s’émeut de la régulation des cerfs élaphes. «L’Etat osera-t-il abattre Bambi?» titrait même la Tribune de Genève, alimentant par là le populisme animalier. L’être humain n’est pas le seul prédateur de la biodiversité; aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, certaines espèces animales le sont aussi. Ainsi, en s’opposant à l’abattage de quelques cerfs, on croit défendre la nature alors qu’on lui nuit. Aimer les animaux et protéger la nature sont deux choses différentes, globalement positives, parfois complémentaires, mais parfois aussi contradictoires.
Source: Le Temps January 19, 2024 07:07 UTC