Très critique contre les réformes en cours du gouvernement, la Conférence des évêques du Brésil avait appelé les chrétiens à soutenir la grève générale du 28 avril. Des réformes difficiles - retraite à 65 ans, sans prise en compte de la pénibilité du travail par exemple - justifiées par la nécessité de redresser les comptes publics. « Il y a évidemment des courants divergents au sein de la CNBB », reconnaît le Père Tavares, donnant en exemple l’évêque d’Iguatu qui a refusé publiquement d’appeler à la grève, car pour lui « ce n’est pas la fonction de l’Église ». Pour lui en tout cas, « l’Église brésilienne n’avait pas eu de positionnement aussi fort et explicite depuis la dictature et l’époque de la théologie de la libération », dans les années 1960-70. « Les pastorales sociales, comme la pastorale de la terre, les prêtres, les communautés ecclésiales de base de l’Église n’ont jamais cessé d’agir politiquement dans la société, poursuit Marcelo Barros, moine bénédictin et théologien du Pernambouc.
Source: La Croix May 11, 2017 05:37 UTC