Amoureux de la Grèce, il n’en connaissait pas seulement les sentes et les collines grillées par le soleil ; il avait aussi arpenté les méandres mythologiques qu’offrent l’histoire et la culture de ce pays. Il savait en effet que l’Ailleurs et le Lointain se dévoilent aussi à ceux que n’inquiète ni n’effraie le recours à l’imaginaire humain. Pourquoi parler ici d’inquiétude et d’effroi, alors que nous connaissons tous les joies et les plaisirs que peut procurer l’exercice de notre imagination ? Mais aussi parce que l’imaginaire peut troubler notre appréhension immédiate du réel et du possible. Nous ne perdons jamais notre temps à devenir, grâce aux pouvoirs de notre imagination, des apprentis d’Ailleurs, des compagnons du Lointain.
Source: La Croix January 17, 2017 09:47 UTC