Les Algériens ont commencé à se rassembler pour un 11e vendredi consécutif de manifestations, le dernier avant le début du mois de jeûne musulman de ramadan durant lequel ils entendent continuer de protester pour démentir les craintes d'essouflement du mouvement. «On marchera jusqu'à ce que toute la bande des hommes à “Boutef” parte», dit Hamid Benmouhoub, commerçant de 55 ans, venu de Jijel, à 350 km d'Alger. Ce gouvernement ne peut pas assurer la transition», martèle Amine, 22 ans, étudiant à Tizi Ouzou, à 100 km de route. Il a passé la nuit chez des amis pour éviter les barrages filtrants mis en place chaque vendredi aux entrées d'Alger. En tête des personnalités visées, le chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah et le premier ministre Noureddine Bedoui, deux anciens cadres zélés du régime Bouteflika, extrêmement discrets depuis des semaines.
Source: Le Figaro May 03, 2019 11:03 UTC