Il n’y a là rien de «soft» et peu de sport. À Doha, le 22e Mondial de l’histoire commence dimanche dans un climat délétère où toutes les suspicions bruissent autour d’une seule question: tout cela est-il bien raisonnable, moral? «Ne pas regarder les matches de ce Mondial si décrié ne changera rien, sinon à s’accommoder avec sa propre conscience.»La mauvaise conscience, c’est cela: cet abîme entre le théâtre et ses coulisses, la réalité irréconciliable entre le moment promis, attendu, et ce qui l’a autorisé. Friedrich Nietzsche a raison: «Il est plus facile de s’arranger avec sa mauvaise conscience qu’avec sa mauvaise réputation». Ne pas regarder les matches de ce Mondial si décrié n’y changera rien, sinon à s’accommoder avec sa propre conscience, justement.

Source: Tribune de Genève November 20, 2022 00:05 UTC