L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve redoute, pour sa part, que «la liberté d’expression» brandie par les Insoumis pour justifier leur initiative «puisse être instrumentalisée pour déverser partout dans l’espace public la haine antisémite.»De la friture sur la ligne au sein du Nouveau Front populaire (NFP). Alors que le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a déposé mardi avec ses collègues insoumis une proposition de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme du Code pénal - instauré en 2014 -, au motif que celui-ci a accentué «l’instrumentalisation de la lutte antiterroriste» contre la «liberté d’expression», la gauche se fracture une nouvelle fois sur fond de conflit au Proche-Orient. Depuis samedi, ce sont surtout les socialistes qui prennent leurs distances avec leurs partenaires mélenchonistes. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves ThréardAprès le premier secrétaire du PS Olivier Faure qui juge «impératif de protéger les libertés publiques» tout en appelant à faire de même à l’égard du «fanatisme et des appels à la violence et la haine», voilà que François Hollande sort du bois. «Dire qu’un texte de loi pénalisant la provocation à l’antisémitisme est une atteinte à la liberté d’expression, c’est poser comme principe que la liberté d’expression peut être instrumentalisée pour déverser partout dans l’espace public la haine antisémite», grince le fondateur du mouvement «La convention» concernant de la loi de 2014 qui porte son nom.

Source: Le Figaro November 24, 2024 22:15 UTC