Manana, la cinquantaine, mène une existence a priori tranquille entre le lycée où elle enseigne depuis des années et l'appartement où elle habite avec son époux, ses enfants et ses parents. La Géorgienne Nana Ekvtimishvili et l'Allemand Simon Gross, cinéastes plus connus sous leur « nom de scène « Nana & Simon », ont connu un succès international mérité en 2013 avec le remarquable « Chronique d'une jeunesse géorgienne ». Faux semblantsLe duo récidive avec « Une famille heureuse » : un film à la fois sensible et lucide où ils dressent le portrait émouvant d'une femme en quête de liberté et celui d'une société où les principes archaïques du patriarcat pèsent une voire plusieurs tonnes. Subtilement écrit et mis en scène, « Une famille heureuse », titre dont il est inutile de souligner l'ironie grinçante, entraîne dans son récit impressionniste et, au coeur de chaque scène, rend grâce à la vitalité d'une héroïne qui, sur le tard, s'affranchit de toutes les entraves. « Une famille heureuse » De Nana Ekvtimishvili et Simon GrossAvec Ia Shugliashvili, Merab Ninidze, Berta Khapava... 1 h 59.
Source: Les Echos May 09, 2017 22:52 UTC