Pour l’avoir côtoyé sans cesse depuis des décennies dans les larmes ou les couloirs de l’histoire. Je sais leurs blessures, leurs cicatrices, leurs pleurs, leurs cris. J’ai vu ces Espagnols qui tremblaient au seul nom de Franco, ces Italiens, ces Allemands qui tremblaient au seul nom d’Hitler ou de Mussolini, ces Grecs qui pleuraient leur pays livré aux colonels. Je me souviens de cette grand-mère italienne qui, un soir, me servant ces pâtes délicieusement faites sous sa main, me confiait : « Dio, Michelino, jure-moi que tu ne seras jamais un fasciste ! J’ai juré fidélité à cette mama qui m’a élevé dans la dignité comme toutes les autres mamas des peuples d’ailleurs.
Source: L'Humanite April 28, 2017 18:11 UTC