Le Helmand, qui fournit 80% de l'opium mondial, présente aussi pour les talibans un voisinage pratique avec le Pakistan et l'Iran frontaliers. “Le Helmand est l'illustration parfaite d'un échec politique plus que militaire", estime Stephen Grey, auteur du livre "Operation Snakebite" (Morsure de serpent) sur le déploiement occidental dans le Helmand. “Faute de comprendre les dynamiques tribales de la province, nous nous sommes systématiquement retrouvés à combattre du mauvais côté, nouant des alliances jugées méprisables par la population". Mais quand les talibans ont récemment ordonné aux opérateurs privés de couper le réseau mobile pour empêcher tout espionnage de leurs positions, les opérateurs n'ont eu d'autre choix que d'obtempérer face aux menaces. Quinze ans après la fin du régime des talibans, nombre de civils regrettent leur ordre austère.
Source: La Croix October 16, 2016 16:30 UTC