Réservé aux abonnésDÉCRYPTAGE - Si le chef de l’État, de même que l’ensemble de la classe politique française, s’oppose fermement à ce controversé traité de libre-échange, faire dérailler le processus de ratification s’annonce complexe. «La France ne signera pas en l’état ce traité Mercosur.» Dimanche, depuis Buenos Aires, en Argentine, où il était en visite, Emmanuel Macron l’a martelé : «La France s’oppose à cet accord » de libre-échange entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay, Bolivie). Un traité commercial controversé au cœur de la grogne des agriculteurs français, appelés à se mobiliser par leurs syndicats majoritaires (FNSEA et Jeunes Agriculteurs) à partir de ce lundi. «Il faut le refuser», a répété le premier ministre Michel Barnier sur France Bleu vendredi dernier. Toutefois, malgré sa ferme opposition, la France pourrait-elle vraiment empêcher la signature de cet accord, dont les négociations ont démarré il y a 25 ans ?