Ce sont les noms propres », écrivait le poète ukrainien Maksym Kryvtsov, tué au front en janvier 2024, à l’âge de 33 ans. Sur les stèles du cimetière de Lisove, dans l’est de Kiev, ces noms propres se succèdent sous les drapeaux bleus et jaunes qui ondulent comme une mer agitée. En Ukraine, comme dans les pays de l’ex-Union soviétique, l’individu s’est longtemps effacé derrière le peuple, et aucun nom n’était gravé sur les monuments aux morts des guerres passées. Ici, les noms propres coiffent de larges photos des soldats tués, comme s’il fallait rappeler que la guerre est l’affaire du sacrifice de personnes ordinaires, tuées pour défendre la patrie. À lire aussi Ran Halévi : «Pour Trump, l’Ukraine n’est qu’une marchandise à solder par pertes et profits»Dans ces allées de graviers, les discussions agitées sur de possibles négociations, le revirement américain ou la duplicité…


Source:   Le Figaro
March 28, 2025 16:32 UTC