La France traverse une crise politique qui pourrait devenir une crise de régime. Mais ce cadre civique n’est possible qu’à la condition d’un sentiment d’appartenance qui nous vient d’un héritage historique, lointain et complexe. En d’autres termes, nation civique et nation historique rejettent autant un universalisme sans odeur ni saveur qui favorise en retour les rivalités interethniques et religieuses, qu’ils rejettent le racisme et la xénophobie. Ce sont deux questions sur lesquelles l’Église a la capacité d’apporter son expertise civique parce que cette tension est dans sa nature même. Deux mémoires qui ont pourtant en commun de nous enseigner ce que la nation a de grand et de prometteur pour sortir de notre crise politique.