Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, évoque les conséquences d'une éventuelle inéligibilité de Marine le Pen :«[Un] fossé se creuserait entre l'establishment et cette population de onze millions de personnes éprouvant un sentiment de relégation et de déclassement, qui forme l'électorat du RN. On en a observé les conséquences aux Etats-Unis avec la réélection de Donald Trump : beaucoup d'Américains modestes ont vu dans les poursuites visant celui-ci la marque de l'acharnement des élites contre leur candidat ; ils n'en ont été que plus enclins à voter pour lui. En France aussi, le sentiment que le 'système' veut exclure de la scène publique une figure de proue de la protestation populaire ne peut que nourrir le vote antisystème.»