Réservé aux abonnésANALYSE - Depuis l’invasion de l’Ukraine et les sanctions occidentales, Moscou profite des failles du commerce maritime. Flotte fantôme, flotte grise, flotte sombre, flotte obscure… Derrière ces expressions intrigantes, un même mécanisme : un réseau de navires opérant en marge du droit international, sans assurance ni traçabilité, souvent sous des pavillons douteux. Elle cherche par ce biais à écouler ses hydrocarbures, en contournant les sanctions occidentales imposées après son invasion de l’Ukraine. Les navires de sa flotte fantôme livrent du pétrole à des acheteurs volontaires (la Chine et l’Inde en sont les principaux destinataires), ou « blanchissent » le pétrole pour en dissimuler l’origine, avant de l’écouler sur le marché mondial. Selon une analyse publiée le 2 juillet dernier par l’entreprise d’intelligence maritime Dryad Global, la flotte fantôme russe…