Est-ce moi qui ne parviens pas vraiment à incarner dans ma propre parole la langue transmise pour dire notre foi ? Chrétien, je reconnais que dans la parole humaine se joue la présence de la vérité. La voix d’autrui, familier ou inconnu, proche ou étranger, devient la voix de mon prochain. Le Dieu du salut est le dieu de l’écoute, sa présence habite nos voix et notre langage. Il s’agirait peut-être moins de dire « ce que je crois » que d’être attentif à la parole d’autrui, et d’entendre dans la voix de mon prochain la présence inquiète de Dieu.