Pour autant, aucun des rivaux moyen-orientaux d’Ankara en Afrique ne s’est autant investi que cette dernière jusqu’à maintenant, faisant de la Turquie une puissance régionale sur le continent africain. Dans ce document, la Turquie se fixe des axes d’efforts devant permettre de développer ses futurs liens politiques, économiques et culturels avec les pays africains. Ainsi depuis 2003, R.T. Erdoğan s’est rendu en visite officielle dans 31 pays africains [16] tandis que des visites de haut niveau ont été conduites au moins une fois par an par des dignitaires turcs depuis vingt ans [17]. En 15 ans, la TIKA a par exemple ouvert des bureaux dans 22 pays africains [24] et conduit quelque 7 000 programmes d’aide - dont près de 2 000 au cours des 5 dernières années - dans 54 pays d’Afrique [25]. Enfin, le volet religieux figure comme un levier de soft-power pour la Turquie en Afrique.